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CULTURE ET TRADITIONS


SITARANE

 

 

 
 
 

 

UN FAIT DIVERS  QUI A MARQUÉ LA RÉUNION 

Simicoundza Simicourba, un engagé agricole qui vient du Mozambique, arrive à la Réunion au début des années 1900.

On l’appelle vite « Sitarane », en malgache » tsy hita rano », qui veut dire « celui qui ne voit jamais l’eau »,( certains pensent qu’il ne se lavait pas ).

Puis il s’installe à la Cafrine, à Grand-Bois. Il réussit à trouver un travail au Tampon, chez des Hoareau, de riches propriétaires, grâce à un ami, Pierre Elie Calendrin.

Calendrin est un homme qui est connu à l’époque pour ses tisanes, à base de zamal et de datura, capables de résoudre tous les problèmes.

A l’époque, les gens croient à ses pouvoirs surnaturels. Une bande d’amis se forme assez rapidement, avec Sitarane, Calendrin, qui sera connu sous le nom de « Saint-Ange », Emmanuel Fontaine et un jeune garçon de 14 ans, Stéfane.

Ils commencent par des vols, en perçant des trous dans les portes et fenêtres avec des chignoles et surtout en laissant de la poudre jaune à base de

Datura, qui endort les occupants des cases.

 

 

La population est affolée de ces vols à répétition et ont peur de ne pas se rendre compte du vol dans leur maison. Ils prennent alors des précautions, munissent leurs maisons de pièges en tout genre.

Mais, cela ne suffit pas à arrêter la bande de Sitarane, ils prennent même plus d’assurance et leur bande s’agrandit avec des bandits de toute l’île, ils sont onze blancs, métisses et malbars. Leur quartier se trouve au Tampon, au 400, où ils cachent leur butin.

En 1909, ils tuent un jeune homme habitant pas très loin de leur grotte, de 11 coups de couteaux. Ils recueillent son sang pour se rendre « plus forts ». Ils tuent un jeune couple à Saint-Pierre. En tout, la bande de Sitarane aurait tué douze personnes.

Ils sont finalement arrêtés et condamnés. Calendrin est condamné à la prison à vie, il est mort en 1937 dans la prison de l’île du Diable, en Guyane. Sitarane se fait baptisé le 20 juin 1911, à l’âge de 42 ans, le même jour de son exécution.

 

 

On dit que le diable est devenu ange par le baptême, c’est pourquoi Sitarane est célèbre et reste dans les mémoires des Réunionnais. Certaines personnes déposent sur sa tombe, qui se trouve à Saint-Pierre, des gerbes de fleurs, des bouteilles de rhum, des objets de culte etc.

 

Source :  http://virginiel3fle.wordpress.com/2012/04/18/sitarane/

 

 

"Il se rapprocha du foyer où cuisait le manioc pour tenter, dérisoire réflexe suscité par le souvenir inscrit dans ses fibres, de retrouver la morsure du soleil implacable cuisant l'herbe de la savane, qui faisait écumer la gueule des zébus.

Aucun lion, aucune hyène n'auraient  survécu dans cette navrante humidité. 

Jamais le corps de Néré n'y aurait eu la même chaude saveur de cette terre carbonisée.

 

Simicoundza ne se révoltait pas. Il rêvait juste de terres chaudes, de prairies infinies parcourues par des antilopes assoiffées sous un soleil que rien ne semblait pouvoir éteindre. Sauf ici.

 

Il se dit pourtant que cette situation n'allait pas durer parce que le maître l'aimait bien.

Il lui avait plusieurs fois fait comprendre. Il y avait moins de dureté dans sa voix lorsqu'il s'adressait au chef de ses bouviers et, bien souvent il avait augmenté ses rations sans prévenir, ajoutant même des quartiers de viande fraîche alors que rien ne l'y obligeait.

Les autres travailleurs avaient moins souvent que lui droit à de telles prévenances.

 

Il est vrai que Simicoundza était un exceptionnel gardien de troupeaux.

Il savait se faire obéir des bêtes rien qu'a coups de sifflets, différemment modulés selon les résultats qu'il espérait.

Il faisait preuve d'une tendre prévenance à l'égard des futures mères, des veaux et des génisses nouvellement arrivées.

 

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Il décelait les maladies avant qu'elles ne fassent des ravages, et préparait les remèdes en conséquence.

Personne ne savait comme lui apprêter un cataplasme d'herbes pilées mélangées à de l'argile, qui empêche les blessures de s'infecter.

Lorsque le besoin s'en faisait réellement sentir, il était capable de tuer un animal énervé par la chaleur ou les redoutables piqûres des taons.

Mais il préférait laisser ce soin à d'autres...

 

Pour ces mêmes motifs, mais les limites de son raisonnement n'aillaient pas jusqu'à là, Morane n'accepterait jamais de se séparer de lui...

Si le maître n'était pas un mauvais chef, c'était un redoutable gestionnaire, mais Simicoundza était à mille lieues de l'imaginer.

 

Le noir ne voyait que les avantages qu'il pouvait tirer de la situation.

Ainsi, lorsque Morane l'avait choisi pour l'accompagner à Saint Paul, six mois plus tôt...."

 

Extrait du livre de Jules Bénard, SITARANE, Azalées éditions

 

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30/10/2014
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LE MALOYA

Le Maloya est, avec le Séga, l'un des deux genres musicaux majeurs de La Réunion.

Il est l'héritier des chants des esclaves. Si des instruments y sont rajoutés, le roulèr est prépondérant pour le Maloya.

Des instruments traditionnels comme le kayamb, le pikèr, le sati ou le bobre sont aussi courants et restent la base du Maloya traditionnel.

Il est classé au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO depuis le 1er octobre 2009.

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maloya

 

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Maloya traditionnel

Il existe plusieurs styles de maloya, différents par leurs rythmes, et le contexte dans lequel ils sont pratiqués, comme -Le maloya piké, qui est plutôt populaire avec des chants en créole.

Le maloya kabaré, joué lors de rituel afro-malgache (servis kabaré ou bien kabar) rendant hommage à l'esprit des ancêtres, avec des chants parfois malgaches et des onomatopées.

 

Maloya Moderne

Depuis quelques années déjà, le maloya s'agrémente d'instruments occidentaux (guitare, basse, synthé...) pour déployer de nouvelles sonorités. Vers la fin des années 70 "Les Caméléons" (composés d'Alain PétersRené LacailleLoy Ehrlich, Bernard Brancard, Hervé Imare, Joël Gonthier) n'hésitent pas à mélanger le son rock américain et britannique tel que celui des Beatles et Jimi Hendrix, et donne un maloya funk-rock.

 

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Dans les années 1990 la fusion se fait avec le Reggae pour créer le Maloggae, avec des groupes comme Na Essayé et Progression.

Il existe aussi le Maloyaz (mélange de Jazz et Maloya) avec Sabouk et Meddy Gerville.

En 2000, Davy Sicard donne avec un Maloya "Kabosé" où l'on retrouve des sonorité africaines. Électronique sous les mains des compositeurs Jako Maron et Labelle.

Mêlé au rap avec Atepelaz et Alex Sorres.

 

 

 

 

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Kaf Malbar avec la collaboration de DJ Dan (Ker Maron), participe à l'élaboration du Maloya Dancehall dans le titre "Mesaz".

Le maloya celtique de Renésens constitue depuis 1998 une originalité remarquable en fusionnant les rythmes et les thèmes du maloya avec les instruments celtiques (cornemuses et bombardes). Cette diversité montre combien la racine maloya a nourri de fruits sur son arbre.

 

Et bien sûr on ne peux pas parler de Maloya, sans parler des zarboutan (les précurseurs,les piliers) comme Danyel Waro, Firmin Viry, Gramoun Lélé, pour ne citer qu'eux...

 

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Sources : Wikipedia 


02/09/2014
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